Parvenu à un certain niveau de direction, nous pouvons nous offrir de belles et longues vacances pour décrocher. Au quotidien, au-delà des sports et autres divertissements, il existe d’autres formes de ressourcement. Certains dirigeants et cadres supérieurs optent en effet pour une implication dans un comité consultatif de PME, particulièrement lorsque celui-ci porte sur un ou des enjeux stratégiques requérant un engagement limité dans le temps, en général de moins de 24 mois. Ils préfèrent prendre part à ce type de comité parce que les enjeux y sont clairement définis. Il n’y a pas de responsabilité légale en ce qui concerne cet engagement, et surtout, il n’y a pas de joutes politiques.
Habituellement, lorsqu’on s’adresse à nous pour nous offrir de participer à un tel comité, c’est parce que nous avons une connaissance approfondie de notre industrie et que nous avons vécu et surmonté des défis similaires à ceux que traverse la PME. Lorsque nous sommes issus d’une grande entreprise, notre expérience et notre expertise peuvent être pertinentes pour une PME, car nous avons une vision plus globale de la situation. Nous vivons au quotidien les pressions du marché à un autre niveau, et parfois même, nous travaillons dans une organisation qui influence les tendances à venir.
Le dirigeant ou le cadre supérieur d’une grande entreprise se distingue par sa vision de stratège. Il peut amener le dirigeant d’une PME à voir des occasions de développement qu’il considérait comme inatteignables. Comparativement à une grande entreprise, une PME dispose de moyens plus modestes, mais sa structure est beaucoup plus souple, la rendant ainsi capable d’effectuer des changements beaucoup plus rapidement.
Se pencher sur des problèmes de croissance, de relève ou autre peut être une bouffée d’air frais pour un dirigeant ou un cadre supérieur qui, au quotidien, a la responsabilité de faire bouger une énorme machine qui évolue plus lentement.
Cette implication est avant tout altruiste, car une PME ne peut pas rémunérer cette expertise à sa pleine et juste valeur. C’est justement cet altruisme qui est à la base de toute participation à un comité consultatif de PME. Il s’agit en fait de « donner au suivant ». Grâce à cet engagement, le membre d’un comité
- rencontre d’autres personnes motivées et nanties des mêmes valeurs ;
- développe une nouvelle appréciation des moyens dont il dispose dans son quotidien par rapport à une plus petite entreprise ;
- a la chance de voir comment son influence peut s’exercer sur une PME assez souple pour procéder à des changements radicaux, qui sont parfois si difficiles à faire accepter et à appliquer au sein d’une grande organisation ;
- partage ce qu’il a lui-même vécu et compris ;
- s’oublie complètement pour penser à quelqu’un d’autre ;
- peut prendre du recul par rapport aux enjeux quotidiens de son entreprise.
L’implication au sein d’un comité consultatif est, par sa nature même, temporaire. Il s’agit de bien cerner les enjeux, les risques, les solutions, puis les conséquences pour une PME donnée. Si le comité reste en place une fois le virage stratégique complété, il sera appelé à changer afin de refléter les nouveaux besoins de l’entreprise.
Finalement, le dirigeant ou le cadre supérieur est libre de choisir de s’impliquer dans un comité dont les enjeux sont stimulants pour lui et pour lesquels il sait que son apport pourra être utile à la PME. Ainsi, tout le monde y gagne.