(Retourné à la premiere partie)
Le rôle et l’apport du Cercle GDP
Pour Jacques Blais, le Cercle GDP peut apporter une aide précieuse quant à la mise en place et à la gestion d’un comité consultatif.
Le Cercle repère et sélectionne les candidats potentiels qui siègeront au sein du comité consultatif d’une entreprise, alors que le choix final appartient toujours au gestionnaire. « Si le tri est bien effectué, comme le Cercle semble le faire, non seulement les choix sont bien faits, mais ils sont aussi bien répartis, c’est-à-dire qu’il n’y a pas deux profils identiques autour de la table. »
Une telle approche comporte des avantages : « La façon dont le Cercle GDP bâtit les comités consultatifs, avec des expériences vastes et différentes, avec un bon nombre d’intervenants, c’est certain que c’est plus rentable pour le gestionnaire et que c’est plus facile pour lui de l’accepter. A contrario, un comité consultatif qui n’est pas structuré, ça se compare plus à un gang de chums qui jasent autour d’une bière. »
Il croit aussi que lorsqu’un comité est imposé par une tierce partie, un prêteur par exemple, « les réactions de la part du gestionnaire ne sont pas toujours aussi bonnes ». L’intention doit venir du chef d’entreprise lui-même.
En tant qu’animateur, le Cercle joue également un rôle d’encadrement auprès du gestionnaire, lui rappelant de produire un ordre du jour avant une rencontre, qui permettra au comité consultatif « d’avoir un agenda et une structure bien bâtie ». L’animateur du Cercle chronomètre chaque réunion, tout en conservant une certaine souplesse par rapport au temps attribué à chacun des points à l’ordre du jour. « En contrôlant le temps, mais en ne l’imposant pas, il joue un excellent rôle. »
Le Cercle et le comité consultatif misent tout particulièrement sur la planification stratégique. « Une des choses qu’on fait avec SBB (voir la section suivante), entre autres, à cause du Cercle, c’est qu’on encadre beaucoup le gestionnaire relativement à sa compréhension de la planification stratégique, puis comment il s’en sert. »
Trouver la bonne fréquence
Jacques Blais siège à deux comités consultatifs dont un avec le Cercle GDP. Le premier se réunit trois fois l’an et le second encadré par le Cercle GDP, quatre fois l’an.
Dans le dernier cas, il s’agit du comité de SBB, mentionné plus haut. « La réunion se tient le mois suivant la fin de chaque trimestre, une fois que les données trimestrielles sont rentrées. Elle fait suite à la précédente, mais peut aussi apporter de nouveaux thèmes. » Selon lui, c’est « une assez bonne fréquence puisque ça se marie avec les cycles financiers de l’entreprise. Et ça fait en sorte que ce n’est pas coûteux ».
S’adapter aux circonstances
L’expert indique qu’il est souhaitable que le comité puisse aussi se réunir pour une rencontre spéciale.
« À mon avis, si j’étais responsable du comité consultatif, il y aurait les réunions régulières puis, dans des cas vraiment particuliers – une perte massive de personnel, une opportunité d’acquisition ou de se joindre à une autre organisation –, une rencontre ad hoc, avec un petit ordre du jour envoyé quelques jours à l’avance pour qu’au moins le gestionnaire, si les membres du comité ont réussi à bâtir sa confiance, puisse avoir leur point de vue. »
Améliorer ses chances de réussite
Pour Jacques Blais, il ne fait aucun doute qu’un comité consultatif est un investissement qui rapporte, surtout lorsqu’il est bien structuré et bien organisé avec un animateur, comme ceux du Cercle GDP.
Évoquant de nouveau le cas de SBB, il mentionne que son dirigeant « […] savait qu’il pouvait aller chercher de l’aide à l’extérieur. Alors, il a investi dans le Cercle GDP pour améliorer ses chances de réussite avec un comité consultatif ».
Encadré
3 conseils de Jacques Blais
- Les chefs d’entreprise ne devraient pas essayer de mettre en place par eux-mêmes un comité consultatif.
« Il faut une structure et une méthodologie, et réunir les bonnes personnes autour de la table. »
- Toutes les entreprises, même les startups, ont besoin d’un comité consultatif.
« J’ai vu une tonne d’entrepreneurs dans ma vie qui sont excellents et qui ont multiplié la valeur de leur entreprise. Mais ils arrivent tous à un point où ils atteignent leur propre principe de Peter. »
- L’investissement en vaut le coup, car on va chercher une expertise pouvant faire économiser temps et argent.
« Quand on va chercher des gens qui ont acquis une certaine sagesse au fil des années, c’est sûr qu’il y a un prix à payer. »