L’actualité économique de la dernière année, particulièrement chez nous au Québec, a suscité de nombreux commentaires laissant poindre de sérieuses inquiétudes. Fusions, acquisitions, croissance, mondialisation, libre échange, relève d’entreprises… et leur impact sur la propriété des PME. Le dernier en liste le rachat par Lowe’s de RONA. Cette ME ou GE (selon les critères utilisés) fierté des Québécois est dorénavant détenues par des Américains. Tout un tollé. Du même souffle, certaines de nos PME se sont hissées au rang de ME ou GE sur la scène mondiale. On pense à Alimentation Couche Tard, CGI, Quincaillerie Richelieu. Ces activités ne sont pas parties à une équation à résultat nul, mais bien une réalité en mouvance constante appelée à s’accélérer au cours des prochaines années. La croissance est un défi constant pour les PME.
Une étude récente de la BDCᶦ permet de mettre en lumière des données intéressantes nous indiquant une nécessité d’agir ou à tout le moins d’en établir un constat pour guider des actions futures. Nous reconnaissons que des initiatives intéressantes ont été développées au cours des quelques dernières années supportées par de grands partenaires socio-économiques-financiers-politiques.
Nous désirons en partager avec vous certains des éléments.
«Les petites et moyennes entreprises canadiennes ont de la difficulté à prendre de l’expansion et celles qui réussissent à le faire sont beaucoup moins nombreuses qu’il y a 15 ans… »
« Le Canada a besoin que plus d’entreprises fassent la transition de petite à moyenne et qu’un plus grand nombre de moyennes entreprises se hissent au rang de grande entreprise, car ces deux catégories ont un impact nettement supérieur à leur poids au sein de l’économie », explique Michael Denham, président et chef de la direction de BDC. »
Quel est ce portrait.
Au Canada, on retrouve un peu plus de 1M d’entreprises dont 98.9% sont des petites entreprises (100 employés ou moins) et 99.8% des PME (≥400). De ce nombre, 78.6% sont des microentreprises (1-4 employés) et celles qui ont connu le plus haut taux de croissance (21.8%) au cours de la période de référence 2001 – 2013.
Au Québec, le nombre total d’entreprises a crû de seulement 3.1% vs la moyenne nationale de 20.4%
Les auteurs constatent que les entreprises canadiennes sont plus matures (+ de 10 ans) passant de34% du nombre total à 41%, notamment en raison d’un taux moins élevé de création de nouvelles entreprises. Ce qui influence la productivité du secteur privé canadien ; les nouvelles entreprises étant plus innovantes et productives.
De PE à ME : un chemin moins fréquenté. En 2013, moins d’entreprises ont évolué vers le stade de ME ; passant à plus de 100 employés. 1 073 versus 1 611 en 2001. « Cependant, ce nombre nous indique tout de même qu’un peu plus de 1 000 entreprises pour une année donnée réussissent ce défi de croissance. Serez-vous de ce nombre ? » (NH).
ME : un constat. Représentant moins de 1% du nombre d’entreprises, elles représentent 12 % du PNB, 12% des valeurs d’exportation et 16% des emplois en 2016. Peu de ME deviennent des GE (+de 500 employés) 1.8% alors que 82.1% demeurent ME et 12.7% redeviennent PE. Le Québec compte 23.7% des ME canadiennes et près de 20% du nombre total d’entreprises au Canada. Au Québec, on retrouve 15% des ME canadiennes qui sont devenues de grandes entreprises.
Ce défi de la croissance n’est pas simple et ne peut faire appel qu’à un remède miracle. Sa complexité exige de nombreux outils de support pour appuyer nos PME. Les comités consultatifs constituent un de ces outils accessibles aux entrepreneurs dans leur quête de croissance Le Cercle avec ses Comités consultatifs s’inscrit dans cette réalité. C’est à ce défi que le Cercle convie les dirigeants de PME en leur offrant son soutien. (NH)
[1]BDC : The scale up challenge how are Canadian companies performing.