« Pour ces sociétés, il est préférable de se doter d’un comité consultatif plutôt que d’un conseil d’administration.
Un comité consultatif formé de personnes compétentes et expérimentées peut apporter au président-directeur général d’une entreprise des conseils et des avis aussi pertinents que pourrait le faire un CA, sans l’inconvénient des responsabilités légales et fiduciaires associées à un conseil. »
Ainsi s’exprimait Jean-Paul Gagné sur son blogue du Journal Les Affaires en février dernier.
Pris dans son contexte, M. Gagné faisait état à des aspects de gouvernance auxquels les administrateurs de sociétés sont liés. S’appuyant sur des exemples récents de mésaventures de certains de nos fleurons québécois, il fait ressortir les principaux modes de fonctionnement, certains apports et responsabilités des membres du CA, ainsi que des traits de la dynamique d’un Conseil.
Même s’il ne gère pas ses activités courantes, le CA demeure l’autorité ultime et a le dernier mot dans toutes décisions importantes. Ses décisions sont généralement prises à la lumière de recommandations faites par le chef de la direction. Pour un administrateur, cela prend beaucoup de courage pour aller à l’encontre d’une recommandation. Il peut toujours faire valoir et inscrire sa dissidence, mais il doit demeurer solidaire de la décision prise. À défaut, sa seule option est de démissionner. D’où la citation en tête de texte.
Pour de nombreuses entreprises, de toutes tailles, un comité consultatif pourrait permettre à son principal dirigeant de bénéficier de l’expertise de gestionnaires et d’administrateurs d’expérience, triés sur le volet sur la base d’un profil corporatif déterminé, de façon à obtenir une bonne diversification des compétences recherchées pour appuyer le développement et la croissance de leur entreprise.
D’où la pertinence et l’apport principal d’un comité consultatif stratégique et performant.
Tout s’articule autour des ambitions du dirigeant, tant personnelles que pour son entreprise. Le comité est constitué pour lui faciliter l’atteinte de ses ambitions, ses rêves, sa vision, et ses objectifs.
Il se compose de personnes dont l’expérience et l’expertise sont pertinentes au stade où l’entreprise se trouve et où elle se destine. Elles sont complémentaires et diversifiées afin de pouvoir tenir compte de tous les enjeux, de tous les risques et opportunités.
Il repose sur un engagement ferme du dirigeant à s’ouvrir aux perspectives d’autres personnes, à partager son savoir et ses informations, à créer un forum favorisant les opinions et échanges respectueux, à reconnaître et valoriser les apports de chacun et à apporter les changements suggérés.
Sans aucune responsabilité légale ou fiduciaire et sans autorité décisionnelle, les personnes qui y siègent n’ont pas à devoir s’opposer, exprimer des dissidences, se retirer ou se sentir mal à l’aise avec des décisions qui sont prises et exigent un devoir de solidarité. Elles sont conviées à partager ouvertement les préoccupations du dirigeant et leurs expertises, expériences et connaissances. Elles veulent participer à un forum ouvert, respectueux de leur apport et suggestions, et structuré afin de participer à la croissance de l’entreprise et de ne pas perdre leur temps.
Le comité est un atout stratégique et performant pour que le dirigeant et l’entreprise aillent au bout de leur potentiel.
Le dirigeant ne peut savoir ce qu’il ne sait pas.