Thierry était alors l’un des trois actionnaires; l’autre étant Costa Koulisakis. Le trio était propriétaire depuis 2013. Ensemble, appuyés de leur comité consultatif, ils avaient notamment abordé l’important chantier de l’image de marque et du virage marketing. Ils avaient aussi travaillé très fort sur le plan financier. Les trois dirigeants venaient de procéder au rachat lorsqu’ils ont fait appel au Cercle GDP, en 2016. Ils souhaitaient être en position confortable pour entreprendre de grands projets. M. Lemire était l’instigateur de la démarche.
Le chef d’entreprise souhaitait se faire «challenger», notamment en lien avec les décisions à haut niveau et les orientations. Il voulait se faire accompagner et avoir une certaine validation quant à leurs idées et leurs choix. Il souhaitait aussi s’assurer qu’ils allaient dans la bonne direction et que le comité consultatif les aide à voir les angles morts possibles qui risquaient de déstabiliser l’entreprise.
«Les membres ont toujours eu des questions très pertinentes. On a toujours senti qu’on attaquait tous les angles morts avec eux, sans rien oublier», indique le président actuel.
Dans sa composition initiale, le volet entrepreneurial était très présent. Un des membres, Gaétan Campeau, était un grand entrepreneur et «challengeait» les grandes décisions d’affaires, les orientations et les objectifs stratégiques. La stratégie, la vision, la gouvernance étaient au cœur des échanges.
Comme M. Lemire était le président, l’implication de Thierry Dufour lors des rencontres était moindre. L’intérêt de Thierry pour le comité a toujours été grand, malgré sa participation moins active. Il amenait son point de vue, mais il n’était pas au cœur des discussions. Cela n’empêche, les échanges qui suivaient entre les deux associés étaient riches.
Au fil des ans, le comité a évolué, comme les enjeux et la réalité de l’entreprise. Au départ, il était surtout question de marketing, puis de finances et aujourd’hui, du côté opérationnel.
La tempête
À l’automne 2021, en pleine pandémie, M. Lemire est décédé. L’entreprise était alors à implanter un nouvel ERP (pas une mince tâche!) et c’est lui qui gérait ce dossier. Un nouveau directeur de production devait aussi être déniché.
Cette tempête a amené M. Dufour et son associé à consulter et à bien s’entourer. Les fréquences du comité consultatif ont alors augmenté. Ils souhaitaient que les membres les aident à prendre les meilleures décisions dans un court laps de temps. «Ça a été l’une des forces du comité de bien nous entourer et d’une façon plus fréquente.»
Les membres et le catalyseur, Normand Hétu, ont pris le temps de les soutenir dans tous ces chamboulements.
Thierry Dufour a pris la relève alors que c’était loin d’être le plan. «Je m’en allais dans une autre direction et j’ai dû faire un 180 degrés. Je suis ingénieur de formation et je suis une personne hyper technique. Ma contribution était technique dans l’entreprise», raconte-t-il.
Le comité a aussi permis au nouveau président de se sentir moins seul dans cette période critique. «Quand tu es la dernière personne en haut de la pyramide, il n’y a personne d’autre à qui parler (de la situation). La seule façon d’en parler, c’est latéralement, avec d’autres personnes, d’autres présidents, d’autres dg et d’autres entrepreneurs. Et le comité est un endroit où on peut en parler avec des professionnels, des gens qui en ont vu d’autres. », dit-il humblement.
Il souligne que dans ces moments, on n’a pas toujours besoin de conseils; parfois simplement d’une oreille. Et les membres du comité ont aussi joué ce rôle.
Thierry Dufour a aussi contacté certains anciens membres qui avaient siégé au comité pendant plusieurs années et avec qui il avait développé un certain lien. Gaétan Campeau était l’un de ceux-ci. C’est d’ailleurs lui qui a convaincu l’actionnaire de prendre la relève à la présidence. «Il m’a dit de foncer; que j’étais capable, que j’allais m’adapter et que j’étais capable. Ça m’a donné le souffle suffisant pour me dire, ok, je me lance, j’y vais.»
Malgré la tempête, la croissance soutenue de Simaudio s’est poursuivie. Après avoir été en gestion de crise pendant un certain temps, l’entreprise passe maintenant en mode stratégique.
Le comité consultatif demeure, aux yeux de Thierry Dufour une belle plateforme de discussion. C’est une façon pour lui de se réconforter dans ses décisions. Les membres l’aident à analyser les problématiques, mais surtout, ils amènent des pistes de solutions et identifient des aspects auxquels ils n’avaient pas pensé.
À propos de Simaudio
Simaudio est un fabricant canadien de composants audio haute performance depuis 1980. Vendus sous la marque « MOON » dans 45 pays, tous les produits sont conçus et fabriqués dans une installation à la pointe de la technologie située à Boucherville.