Mesurer le retour sur investissement (ROI) d’un comité consultatif stratégique n’est pas simple, car ses effets sont parfois intangibles ou différés dans le temps. Pourtant, il est tout à fait possible d’en évaluer la valeur, à condition de savoir où regarder.
Avant de mesurer quoi que ce soit, il faut savoir pourquoi le comité a été créé. Vise-t-il à stimuler l’innovation ? Soutenir une croissance rapide ? Préparer une relève ? Structurer la gouvernance ? Améliorer la performance opérationnelle ?
Ces objectifs deviennent des repères concrets pour mesurer le progrès. Trop d’organisations sautent cette étape et peinent ensuite à justifier l’investissement. Au Cercle GDP, cette clarification stratégique est intégrée dès la mise en place d’un comité.
Indicateurs tangibles et intangibles
Le ROI d’un comité consultatif ne se résume pas à des dollars. Il doit être évalué à travers un ensemble d’indicateurs à la fois quantitatifs et qualitatifs, qui permettent de mesurer l’ampleur de sa contribution à l’entreprise.
Sur le plan financier, on peut observer une hausse du chiffre d’affaires, une amélioration de la rentabilité, une réduction des coûts ou des pertes, ainsi qu’un meilleur accès à de nouveaux marchés.
Du côté des décisions stratégiques, l’efficacité d’un comité se manifeste par le nombre et la qualité des projets mis en place par le chef d’entreprise, une plus grande rapidité de prise de décision et un taux élevé de concrétisation des initiatives suggérées.
Le comité peut également jouer un rôle majeur dans l’innovation et la transformation de l’entreprise, en favorisant le développement de nouveaux produits ou services, l’optimisation de processus existants, l’intégration de technologies ou encore la réussite de virages stratégiques. En matière de capital humain, il contribue à développer les compétences de l’équipe de direction et à planifier efficacement la relève.
Enfin, il ne faut pas négliger la perception du dirigeant, qui peut gagner en confiance, en recul stratégique et en capacité à anticiper les risques et les imprévus.
Documenter ces résultats permet de rendre visibles des bénéfices qui, autrement, resteraient perçus comme abstraits.
L’effet accélérateur du comité
Un comité consultatif n’est pas qu’un « conseiller », c’est souvent un accélérateur. Les dirigeants constatent souvent que leurs décisions sont plus éclairées et mieux alignées après quelques mois de fonctionnement du comité. Même si aucun chiffre immédiat n’apparaît, le simple fait de réduire les hésitations et les détours représente un gain réel et mesurable.
Mesurer le ROI d’un comité ne se fait pas une seule fois, mais doit s’inscrire dans un processus continu. Une fois l’an, le chef d’entreprise peut revoir les décisions prises à partir des suggestions du comité, les impacts observés et les résultats obtenus.
Enfin, il ne faut pas oublier que l’évaluation du ROI doit aussi tenir compte du coût de l’absence d’un comité. Sans cet appui, les décisions peuvent être retardées ou mal alignées, la vision stratégique peut s’émousser, le dirigeant peut se retrouver isolé, certaines opportunités risquent d’être manquées et plusieurs risques peuvent ne pas être anticipés.
Autrement dit, la vraie question n’est pas seulement « Combien ça rapporte ? », mais aussi «Combien cela permet d’éviter de perdre ? ».
